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FOURSOMEBLOG
11 octobre 2006

Los colectivos o la selva urbana

S'il y a bien une chose qui ne passe pas inaperçu à Bs As, ce sont les bus de ville, appelés "colectivos". Ils sont partout, à toute heure, par centaine (oui oui). D'où les klaxon incessants et le trafic insupportable.

Chaque ligne de bus appartient à une compagnie, d'où une grande concurrence entre les différentes lignes et les vitesses folles à travers les rues de la ville. Coeur sensible s'abstenir.

Bien, le décors est planté : beaucoup de bus, partout, tout le temps. Chaque ligne a SA couleur, sa déco, c'est plutôt original et ça met un peu de couleur (enfin quand ils ne sont pas noir de pollution).
Cependant un "petit" soucis qui égaille nos journées touristiques : certes il y a pleins de bus pour aller partout...youpi! mais il n'existe pas de plan, pas d'horaire et on ne sait pas où ils vont, ni où les prendre. Encore mieux, parfois il n'y a pas d'arrêt de bus déterminé : il faut demander, et là, on découvre que l'arrêt est au 3ème lampadaire, à la poubelle orange ou encore mieux, à 10 pas après 2 cuadras sur la gauche... Et oui, toi petit touriste je te souhaite bonne chance pour arriver à bon port!

Un petit conseil : demander dans les kioskos : ils savent tout! Vous leur dites où vous voulez aller et c'est tout. Bon parfois ils ne sont pas d'accord " a 3 cuadras por alla (acha) pues a la derecha un cuadra y el colectivo 110" "no a 8 cuadras pues 3 por la izquierda y el 152" ok les gars, merci bien!

Bon, au bout de 20mn vous trouvez enfin le fameux arrêt de bus (si si, là, la poubelle orange), et là vous faites la queue. Oui, la queue et bien en ligne s'il vous plaît. Ne vous amusez pas à essayer de doubler, c'est très très mal vu, et on n'hésitera pas à vous le faire remarquer. Vous arrivez enfin à l'intérieur, enfin si le chauffeur n'a pas redémarrer lorsque vous aviez un pied dans le bus, l'autre sur le trottoir. Une fois à l'intérieur s'ouvre devant vous le monde du kitsh! Une autre dimension... Les conducteurs décorent leur bus avec plus ou moins (plutôt moins) de goût : miroir entouré de fourrure rouge, lumière ambiance boite de nuit, autocollant etc... On s'y fait!

Arrive le moment du ticket... très argentin comme système : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?? On ne peut pas acheter de ticket à l'avance. On annonce le prix du trajet au chauffeur ( dans le centre 80 ct, à l'extérieur 1,25 pesos) et on jette ses petites piécettes dans la machine qui imprime le ticket. Bon tout ça, c'est bien joli, mais c'est pas très rapide. Et surtout, il faut toujours avoir de la monnaie, ce qui n'ai pas du tout évident. Il est difficile de faire de la monnaie à Buenos Aires, tout le monde la garde, même dans les magasins.

Enfin voilà, ça y est, on est dans le bus, on a le ticket, on y croit!
Hehe, non... en fait, ça commence!
Une fois arrivé dans le bus, ce déroule une véritable Guerre Froide : la guerre des places. Au début, on ne comprenait pas, tout le monde se mettait contre les fenêtres, le plus au fond possible. Après on comprend mieux : si on se met dans les premières rangées, du côté couloir, il y a toujours une mamie ou une femme en ceinte qui vient te prendre ta place!!! Les fourbes! Au bout de 3 trajets d'1h30 debout, on comprend, et on fait comme tout le monde : se diviser pour mieux garder sa place. M'enfin je ne comprend toujours pas pourquoi les gens poussent comme des fous pour aller se coller tout au fond du  bus lorsque le bus est blindé... C'est maladif, même s'il y a de la place au milieu on vous poussera pour s'encastrer au fond.

La suite de la stratégie consiste à se mettre devant une place, pour être sûr de l'avoir si la personne se lève. Une question de chance? Pas seulement! Chacun sa stratégie. La mienne? observer les gens : ceux qui dorment, c'est inutile d'attendre, par contre ceux qui s'agitent, regardent pas la fenêtre, préparent leur sac : c'est tout bon!

Les chauffeurs ne se prennent pas trop la tête : hop le téléphone portable en conduisant, parce que bon c'est pas tout mais on s'ennuie un peu...un feu rouge? pas de soucis, hop le frein à main, il descend, va parler à son collègue du bus d'à côté et remonte quand le feu passe au vert (du vécu!)

Enfin bref le bus, c'est la  jungle! La loi du plus fort, du plus malin. Alors mes amis, organisez vous, soyez machiavéliques, faites semblant de dormir quand une vieille monte dans le bus!

C'est la fin, vous pouvez descendre tranquillement à votre arrêt (le 3ème lampadaire), attention à ce que le chauffeur ne démarre pas lorsque vous êtes encore à moitié à l'intérieur...

S4022869

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Commentaires
L
Oui alors Harmomo il va falloir songer à faire rapidement un article sur "les aventures en ascenseur de Palermo". Oui non parceque je ne me suis pas encore remise de notre bloquage au rez-de-chaussée de tout a l'heure! je suis assez traumatisée d'ailleurs...pas de reseau, personne qui entend l'alarme, la porte qui ne s'ouvre pas, que d'émotions!
L
Alors pour ma part ma stratégie si par malheur je suis placée dans les premieres places, je fais semblant de dormir des que qqun monte dans le bus!!! (la saloooooooooooooo....) Non mais attendez le trajet Juan B. Justo- Moron c'est pas evident hein!!! Faut savoir s'imposer oui oui!
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